Dans la construction neuve comme lors de la rénovation d’un bâtiment existant, la question de l’étanchéité à l’air revient de plus en plus souvent aujourd’hui. En effet, ce paramètre autrefois inconnu des particuliers constitue un facteur primordial, car il influe sur le confort et le bien-être des occupants du bâtiment, le budget de chauffage, la qualité de l’air circulant à l’intérieur ou encore la durabilité des composants structurels de l’habitation. Il est donc primordial d’optimiser l’étanchéité à l’air du bâtiment afin d’assurer le confort et de réaliser des économies considérables sur le budget d’électricité.
L’étanchéité à l’air dans le bâtiment
L’étanchéité à l’air caractérise la résistance du bâtiment vis-à-vis des fuites d’air vers l’intérieur ou vers l’extérieur à travers des points de fuite liés à des défauts d’étanchéité. Équivalant à la perméabilité à l’air, ce facteur est déterminé par la quantité d’air qui peut entrer ou sortir de manière incontrôlée à travers une enveloppe ou des zones de fuite. Il résulte souvent de pressions différentielles entraînées par de multiples facteurs tels que le vent et les systèmes de ventilation mécanique. L’étanchéité à l’air se mesure généralement par la valeur du débit de fuite qui traverse l’enveloppe à un moment donné en tenant compte d’un écart de pression.
L’optimisation de l’étanchéité à l’air d’un bâtiment a donc pour objectif de contrôler de manière précise les débits d’air pouvant circuler de l’intérieur à l’extérieur et de l’extérieur à l’intérieur d’un bâtiment ou d’une maison. Cela permet de réduire les perturbations de pressions généralement dues au vent, aux systèmes de ventilation et aux autres facteurs de perturbation habituels.
Pourquoi optimiser l’étanchéité à l’air ?
Lorsqu’elle est combinée avec un système de ventilation approprié naturel, mécanique ou hybride, une étanchéité à l’air optimale présente plusieurs avantages qu’il convient de citer :
- la réduction du montant des factures de chauffage grâce à la réduction des pertes thermiques et des besoins en chauffage ou en climatisation à l’intérieur du bâtiment ;
- un système de ventilation performant et approprié ;
- la réduction des risques de moisissures puisque la circulation contrôlée de l’air réduit largement le risque d’humidité présente dans les cavités intérieures ;
- la réduction des courants d’air qui permet d’augmenter le confort thermique.
Par ailleurs, de nombreuses études ont montré les économies d’énergies considérables que l’on peut réaliser en optimisant l’étanchéité à l’air. Compte tenu de ses impacts sur les pertes thermiques, une bonne étanchéité à l’air permet l’installation d’un matériel de chauffage ou de climatisation de petites capacités. À l’inverse, une mauvaise étanchéité implique l’utilisation d’un équipement qui pourra combler les pertes de chaleur à travers les infiltrations d’air. Outre les pertes thermiques importantes, les infiltrations d’air, en cas de mauvaise étanchéité, sont extrêmement difficiles à contrôler. Or, elles sont sources de bien de désordres à l’intérieur du bâti : courants d’air désagréables, inconfort acoustique, qualité de l’air détériorée, traces de moisissures et de salissures, etc.
Les réglementations liées à l’étanchéité à l’air
Dans le cadre de la RT 2012, le label BBC impose une étanchéité à l’air optimal de 0.6 m3/h.m2 pour les maisons individuelles et de 1 m3/(h.m²) pour les logements collectifs. Pour atteindre cette valeur de certification, des dispositions doivent être prises au niveau des principales sources d’infiltrations du bâtiment : les menuiseries (portes d’accès, cadres de fenêtres et autres ouvertures), les passages d’équipements électriques, les trappes, la tuyauterie et la structure (jonctions entre les murs ou les planchers). À noter que la mesure de la perméabilité à l’air d’un bâtiment (habitation ou local tertiaire) doit être réalisée par un opérateur autorisé pour être valide dans le cadre de la RT 2012.